Hélène Romano
Psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des blessés psychiques, je consacre depuis plus de trente ans mon activité professionnelle à ceux, petits et grands, que la vie n’a pas épargnés.
Titulaire d’un doctorat en psychopathologie (Université de Rouen), d’un doctorat en sciences criminelles et droit privé (Université de Bordeaux) et d’une HDR-Habilitation à Diriger les Recherches (Université de Rouen), j’inscris depuis toujours mon travail sur l’articulation entre la pratique clinique et la recherche.
Mon activité professionnelle est assez spécifique puisque je suis longtemps intervenue au plus près du vécu traumatique : immédiatement en tant que psychologue d’urgence avec le SAMU; puis dans un deuxième temps dans le cadre de prises en charge psychothérapeutiques et, éventuellement, en tant qu’expert lors de réquisitions judiciaires. Après plus de quinze d’exercice hospitalier j’exerce désormais en libéral avec toujours ces différentes temporalités de prise en charge.
J’ai créé l’Institut Traumatisme Psychique & Résilience (ITPR) pour répondre aux besoins de formation auprès des professionnels de multiples institutions : https://www.itpr.fr/
Ma pratique clinique s’inscrit en lien avec des activités de recherche et des partages de connaissances : conférences; enseignement dans différentes universités et centres de formation; colloques scientifiques; publications de plus de trente livres et parution de près de 300 articles dans des revues scientifiques référencées sans oublier des participations régulières pour des articles publiés dans des journaux grand public.
Très attachée au respect des patients et aux questions liées à l’éthique des prises en charge, j’ai été membre titulaire pendant plus de quinze ans de collèges éthiques de Comités de Protection des Personnes; Comités chargés de valider les recherches menées sur la personne humaine.
« Pour se faire des ennemis pas la peine de faire la guerre. Il suffit juste de dire ce que l’on pense » Martin Luther-King
Ma parole libre et mon engagement professionnel dérangent ceux qui préféreraient que la défense des enfants maltraités, la prise en charge de personnes aux vies fracassées par des traumatismes et l’accompagnement des victimes restent des supports de communication bien plus qu’une réalité. J’aurais pu faire le choix d’une carrière simple mais le silence tue la vérité et détruit davantage ceux qui ne peuvent pas se libérer eux-mêmes de leur souffrance. La vie m’a appris depuis longtemps combien la liberté de penser est inaliénable. La volonté et le courage de faire face et de tenir malgré tout, m’ont permis de ne jamais renoncer. J’en connais le prix, puisque j’ai été contrainte de démissionner de la fonction publique en tant que lanceur d’alerte car je refusais de cautionner des dysfonctionnements majeurs (détournement d’argent public d’une psychiatre via des facturations de fausses heures supplémentaires; mobilisation par cette même psychiatre de personnes non formées pour prendre en charge des victimes lors de déclenchement de dispositifs d’urgence médico-psychologique). La direction de l’hôpital, les responsables institutionnels, les ministères concernés, la justice, ont tous été alertés de ses manœuvres et pourtant tous les ont validées en laissant en poste cette psychiatre sans la moindre sanction.
Au-delà du harcèlement subi de cette psychiatre et de la réaction de tous ceux qui l’ont protégée, je n’ai jamais voulu céder à ces pressions. Cela m’a coûté ma carrière hospitalière, une partie de ma vie… Mais je sais aussi toute la force que cela m’a permis d’acquérir.